Mardi 12 mai
Les questions de James m’ont tourné dans la tête toute la nuit ce qui fait que je me suis levée avec les yeux cernés et une humeur de dogue. J’ai préféré me noyer dans le café et fuir dans le travail plutôt qu’y penser une minute de plus.
Comment se fait-il que je ne sois pas surpris ?
Résultat : j’ai écrit six pages, ce qui constitue mon record personnel absolu. Comme j’en avais déjà quatre derrière moi, il ne m’en reste que trente à écrire. Si je poursuis au rythme effréné d’une journée de travail par dix jours, j’en ai encore pour des mois. Heureusement, Johanne ne m’a pas donné de date limite.
Puisqu’Anne refuse de penser à ce qu’elle désire faire de sa vie, il aurait mieux valu qu’elle ait une échéance. Comme ça, elle aurait pu laisser ses états d’âme au vestiaire et accomplir sa besogne.
Un jour j’ai lu un écrivain – je ne me souviens plus qui – qui disait qu’écrire c’est un boulot dur, il faut de la discipline et il faut écrire tous les jours, de préférence. Rien à voir avec l’image idyllique du monsieur ou de la demoiselle, devant un paysage, avec un verre et une plume dans les mains à l’attente de l’inspiration…
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C’est un travail de forçat!
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