Dimanche 5 avril
La toilette empironne avec une régularité admirable.
Après avoir essayé la ventouse, le vinaigre et les pastilles à dentier (on aura tout vu), et joué du furet avec Roger, James a entrepris le démontage de la toilette avec Pascal. Celui-ci, trop heureux de prouver qu’il était le roi de la bidouille, s’est relevé les manches et a déclaré, plein de confiance mâle :
— On va voir ce qu’on va voir.
La toilette est enlevée : personne n’a rien vu et maintenant l’arrivée d’eau est cassée.
— Anne, fais quelque chose !!! a hurlé James quand l’eau a giclé.
J’ai couru fermer l’eau, puis j’ai réfléchi. Pendant que les gars se séchaient en secouant la tête, j’ai bricolé un mécanisme avec un entonnoir, le reste du tube du récupérateur de chaleur et du duck tape. Maintenant, la fuite se rend directement du tuyau au drain de la douche.
Ma protégée gagne le premier prix de l’efficacité.
Après le départ de Brigitte, Pascal et Laurelou, James s’est occupé de réinstaller la toilette. J’aimerais savoir comment quelque chose qui ne marche pas, peut marcher une fois que ça a été démonté sans modification… À 9 h du soir, James a interrompu ma lecture pour m’informer qu’il avait atteint les limites de sa compétence. Par contre, il était tout fier de m’annoncer qu’il avait trouvé la solution. JE dois appeler un plombier.
Je porte à l’attention de l’humanité tout entière que c’est la première chose qu’Anne a proposée.
Un plombier, un électricien, un maçon… On aura besoin d’eux au moins une fois dans la vie dans une maison! Pour quoi donc vouloir prendre leur place?
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Je ne sais pas. Il y a parfois une question d’orgueil de vouloir tout faire tout seul.
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