À l'orée de la ville

Samedi 30 août

Hier, j’étais tellement étourdie par cette rentrée atypique (j’espère que ce n’est pas la norme !) que j’ai oublié d’écrire LA belle nouvelle du jour. Quand je suis allée récupérer Lionel à 10 h, j’ai revu Dominique, la maman de Benjamin qui est à la garderie avec Raoul.

Mon confrère me déçoit. Quand je pense que j’avais tout organisé pour que les mères se percutent et qu’il n’avait qu’à arroser la graine… Sa protégée n’a jamais rappelé la mienne pour l’inviter à prendre le café qu’elle lui avait promis. Si on veut que les choses soient faites, on doit s’en occuper soi-même.

Elle m’a appris qu’elle avait un fils qui commençait la maternelle et qui s’appelait Samuel. J’étais folle de joie parce que c’est un des enfants avec qui Lionel a sympathisé jeudi matin. Comme je lui demandais pourquoi je ne l’avais pas rencontrée ce jour-là, elle m’a expliqué que son mari, Roger (tu parles d’un nom, il doit avoir mille ans), s’occupait de Samuel. Elle était au pavillon A avec son grand Thomas de troisième année. J’ai compté dans ma tête. Elle avait donc trois enfants de l’âge des miens. Elle m’a expliqué qu’en fait non, elle en avait cinq! Elle a aussi des jumeaux de vingt mois, qui vont chez les Grenouilles rieuses.

Je ne peux pas abandonner une famille si bien assortie à celle d’Anne, même si le collègue ne vaut pas cinq cennes. Maintenant, je vais m’occuper des enfants : ils doivent devenir les meilleurs amis du monde. Des petits qui copinent, ça oblige les parents à jouer les taxis et à se rencontrer.