Mercredi 16 juillet
AUCUN répit caniculaire. Je n’ai plus rien dans le frigidaire et James m’a annoncé au saut du lit qu’il serait (je cite) « peut-être un peu en retard ». Je ne sais plus quoi faire avec les enfants. Je n’ai même plus l’ambition de les amuser, je cherche seulement à les occuper. Lionel m’a dit qu’il aimerait mieux avoir une flaque d’eau dans la cour qu’une flaque de sable. C’est son propre mot.
Anne a raison d’être furieuse. James lui avait promis que s’ils achetaient ce bungalow situé près du bureau, il rentrerait régulièrement dîner à la maison. Il a plutôt profité du temps économisé sur le trafic pour augmenter encore ses heures de travail. Moi aussi, ça me révolte : Anne se retrouve dans un nouveau quartier à s’occuper toute seule des enfants.
Parce qu’elle déteste réfléchir, elle fonce tête baissée sur le premier chiffon rouge qui s’agite devant elle. Aujourd’hui, elle ne comprend pas que c’est à son mari qu’elle en veut et elle se défoule en accusant la météo. C’est à moi de jouer. Je ne peux pas grand chose pour James, mais je vais essayer de faire quelque chose avec le thermomètre. On verra ensuite pour les «vraies affaires».
C’est déjà l’heure de cet ange faire quelque chose… Héhéhé!
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Comme il est vaniteux (ainsi que chacun le sait), il croit qu’il peut tout arranger!
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