Les joies de la morphine

J’attends une intervention chirurgicale et pour m’aider à patienter, les médecins m’ont prescrit de la morphine. Si ça ne calme pas la douleur, ça me permet de la supporter dans la bonne humeur. J’essaie de me limiter à un seul comprimé par jour avant le souper parce que j’aime bien me souvenir comment je m’appelle.

Hier soir, nous étions à table quand j’ai suggéré à ma fille de laver ses lunettes. Je dois dire qu’à ce chapitre, nos critères de salubrité n’ont pas grand-chose en commun. Elle les a observées attentivement et m’a regardé avec un air ahuri :

« Maman, je crois qu’il y a des grumeaux dans ta morphine parce que ces lunettes sont ben propres ! »

*Après contre-vérification du mari et du fils, il s’est avéré que ma morphine était parfaitement fluide et que les lunettes de ma fille étaient effectivement crasseuses. Je suis peut-être droguée, mais je vois clair (contrairement à ma fille qui, elle, ne voit rien à travers ses barniques sales).

 


2 réflexions sur “Les joies de la morphine

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