Jeudi 4 juin
Je savais bien que les gardiennes ne tomberaient pas du ciel, comme ça, par une simple volonté de l’esprit.
Ou l’intervention d’un ange gardien.
James s’est pourtant investi : il a demandé des tuyaux aux voisins (tu parles, ils cachent jalousement leurs talles secrètes), il est allé aux deux dépanneurs et a même appelé au presbytère.
Suivant un conseil un peu périmé de sa mère.
Évidemment, il a fait chou blanc. On a donc passé la soirée d’hier à la maison avec un verre de Baileys pendant qu’Yann Tiersen s’occupait de l’animation musicale. Ça a coûté moins cher et ça a donné à peu près le même résultat.
Parce que c’était une expérience unique, je tiens à le souligner.
Cela dit, je prie pour que James trouve une gardienne. Avec l’été qui arrive et les deux grands qui n’iront pas au terrain de jeu, je sais que j’aurai besoin de m’aérer la fibre maternelle.
Je ne veux pas faire le paon, mais je suis l’ange parfait pour remplir cette mission. J’ai déjà fait mes preuves.
J’ai passé la journée à corriger mon damné texte. Je l’ai tellement massacré que j’ai réussi à tuer un stylo rouge. Ça ne s’invente pas : il a rendu l’âme dans une flaque d’encre sanguinolente en plein milieu de ma page. Un crayon qui se fait hara-kiri !
Il faut vivre pour voir des choses comme ça.
J’ai pensé que ça méritait une pause, mais comme je culpabilisais de m’amuser, j’ai abattu une sombre tâche : organiser l’horaire de l’année prochaine. Ça me tue. Quelle idée de planifier la rentrée alors que l’école n’est pas terminée et que je n’ai pas encore pu profiter de ma piscine !
À quoi ça sert de se mortifier autant?
Ici, moi et K aimons faire ces soirées maisons: une pasta ou une lasagne (ces temps-ci, on remplace la pasta proprement par la courgette) et un bon vin en assistant à un bon film!
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Ça, c’est le bonheur!
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