Jeudi 23 avril
Hourra, j’ai terminé l’ébauche d’un chapitre ! Ce n’est qu’une esquisse pour mettre en situation les personnages — je les ai trafiqués à la suite des commentaires de Johanne —, et ce n’est pas du grand « moi », mais au moins c’est du petit « moi ».
En parlant avec James, j’ai réalisé que le rapport à l’autre est complètement inversé ici et ça m’affole. Quand j’illustre un texte, je suis au dernier bout de la chaîne et l’imagination de l’auteur nourrit la mienne. Pour trouver une idée, je n’ai qu’à mélanger des couleurs, gribouiller. Je sens l’odeur de mon matériel et ça fleurit en moi. L’écriture m’empêche de pirater l’esprit des autres. Je suis toute seule et je ne sais plus comment créer. Comment on fait avec seulement des mots? On ne peut pas sortir de sa tête ; on ne voit rien ; on ne touche rien à part un clavier. Et un clavier ce n’est pas du tout inspirant. Le bourdonnement de l’ordinateur n’a aucun effet sur moi, à part m’endormir.
Anne commence à se poser les bonnes questions. Elle progresse. Dorénavant, elle regardera ses collègues auteurs avec plus de respect et je suis certain que ça l’aidera dans son travail d’illustratrice.
« Dorénavant, elle regardera ses collègues auteurs avec plus de respect et je suis certain que ça l’aidera dans son travail d’illustratrice » – Oui, l’ange a raison! Pour savoir ce que passent les autres, il faut se mettre dans sa peau (on dit ça en français?). Tous les conflits seraient réglés si on faisait cela!
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Il faut marcher dans les souliers d’un homme pour voir son chemin.
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