Mardi 17 mars
C’est la Saint-Patrick aujourd’hui. D’habitude, je prépare un repas spécial qui met le vert à l’honneur, mais cette année, le cœur n’y est pas. J’ai réchauffé un pâté à la viande que j’ai accompagné d’une canne de petits pois. Voilà pour l’hommage à l’Irlande.
On n’en demande pas plus.
Le psy m’a appelée pour Raoul. Quel bonheur de parler à quelqu’un qui contrôle la situation et qui sait donner des conseils intelligents ! Il va venir nous rencontrer jeudi, James et moi. En attendant, il m’a offert une consultation téléphonique. Je croyais que je manquais de patience avec Raoul parce que je passais mon temps à lui crier dessus, mais c’est tout le contraire. En gros, quand on élève la voix, c’est qu’on est rendu trop loin, qu’on a dépassé les limites. Il n’y a pas de secret : il faut être PLUS sévère. Comme ça, on garde le contrôle et on se fait obéir. En tout cas, il paraît…
Crier fortifie les cordes vocales, mais affaiblit l’argument.
Mamie appelle ça : « un trou, une cheville ». On doit absolument éviter la technique du 1-2-3, dans les périodes de crise. Un coup de semonce et, bang !, on sort l’artillerie lourde. Comme le petit monstre ne peut plus avancer dans sa bêtise, on sauve des vies. Cette approche offre aussi l’avantage d’empêcher l’enfant de briser la résistance morale du parent (laquelle est très faible dans le cas qui nous occupe).
Surtout, ne pas oublier d’accompagner ces belles théories d’une dose d’ignorance volontaire. Sinon, Raoul sera perpétuellement dans sa chambre.
Atteindre la correcte dose d’ignorance volontaire est un défi, j’imagine!
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Ça pourrait être une discipline olympique!
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