Lundi 12 janvier
Thomas aura des choses à raconter à sa mère en rentrant de l’école. Je l’ai menacé de le priver de lait s’il ne terminait pas ses légumes, ce à quoi il a répliqué sèchement qu’il n’avait pas à se soumettre aux règles d’une famille qui n’était pas la sienne. Devant son entêtement, j’ai mis ma menace à exécution.
Pendant qu’il boudait en regardant son brocoli avec dédain, les autres enfants et moi, on a spéculé sur le fait que le grand avait été transformé. J’ai proposé que des extraterrestres l’avaient enlevé pour nous envoyer un clone polisson à la place. Lionel a gagé sur un robot. Pendant que Samuel mangeait les restes de tout le monde (brocolis compris), Thomas a quitté la table et s’est isolé dans la chambre des garçons. Après cinq minutes, il est revenu vers nous aussi adorable que d’habitude. Il n’a pas évoqué la question du dessert, et moi non plus.
Cette chicane avec Thomas a ébranlé Anne. Faire manger les petits de Dominique dépasse le cadre alimentaire. C’est délicat d’élever les enfants des autres sans vexer les parents. Quand elle a vu qu’un gamin mal luné voulait lui parler comme à une vadrouille, elle a prié le ciel. Je lui ai soufflé à l’oreille d’utiliser l’humour et la dérision pour faire passer la pilule et ça a marché. Au moment où Thomas est ressorti de la chambre avec le sourire aux lèvres, je l’ai vue pousser un grand ouf de soulagement.
Il devrait avoir des anges spécialistes des mamans de petits enfants comme ça… et des maman d’adolescents aussi… Leurs salaires devraient être doublé!
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Quelle bonne idée que ces anges spécialistes!
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