Vendredi 5 décembre
Hier soir, j’ai terminé la liste de tâches à accomplir d’ici Noël. Je suis contente parce que, bien que touffue, elle donne l’heure juste. James a survolé les trois pages de galettes, sorties et décorations et a regardé attentivement les cadeaux. Il m’a dit que ce n’était pas possible, qu’on devrait couper dans les dépenses.
— Genre ? lui ai-je demandé.
— Genre beaucoup.
— Genre, on n’offre pas de cadeau à tes parents ?
— Genre, on laisse tomber les cadeaux des éducatrices.
— Arghh, il fallait faire des cadeaux aux éducatrices ?
Ça m’étonne que James connaisse cette information-là.
— Oui, normalement. Tu n’as pas écrit leurs noms ?
— Non. Je n’ai mis que les maîtresses.
— C’est parfait, laisse ça comme ça.
— Et on coupe où ?
— Hum…
— C’est bien ce que je pensais.
— On pourrait changer les traditions et acheter les cadeaux pendant le Boxing Day, a suggéré James le plus sérieusement du monde. Ça se fait de plus en plus aux États-Unis.
— Ça y est, tu as perdu la tête. Je l’ai dit mille fois : tu travailles trop.
— Quoi ? C’est vrai, c’est choquant de payer le double, juste pour mettre des bébelles sous le sapin.
Je pensais que les cadeaux servaient à montrer à nos proches qu’on les aimait.
— Ma foi du Bon Dieu, James, tu délires. Tu détestes magasiner ! Tu veux vraiment passer ton 26 décembre au centre d’achat plutôt qu’en raquette ?
— Euh, ouais, je n’avais pas pensé à ça.
— Tu dois y penser !
Alors, on continue de penser à ça…
Moi aussi ça fait longtemps que j’essaie de réduire ma liste de cadeaux. Aujourd’hui, je ne donne qu’à K, à mon père et à quelques neveux et nièces (les plus petits ou les plus proches). Même comme ça, dans une grande famille, c’est pas mal de gens…
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J’essaie d’offrir des cadeaux fait maisons quand c’est possible. Je n’arrive pas à réduire ma liste : j’aime trop faire des cadeaux!
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