Mardi 16 juin
J’avais donné mon nom pour accompagner le groupe de Raoul à l’aquarium en des temps où je croyais stupidement qu’une fois la première version d’un roman écrite, on pouvait jeter son crayon.
C’était stupide, en effet, mais tellement humain.
Inutile de dire qu’aujourd’hui, ça tombait vraiment mal. Il me faudra des siècles pour corriger ma Bande de faussaires. En plus, le contrat pour Lumières n’est toujours pas terminé, James est en plein rush, nous passons en cours jeudi pour Simon-Pierre et la kermesse de l’école aura lieu lundi prochain. Évidemment, je serai maman bénévole.
J’ai utilisé toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour remplir mon agenda, hier.J’en suis arrivée à la conclusion qu’il était impossible d’abattre une pareille tâche sans rogner sur les heures de sommeil. J’étais donc debout à 4 h du matin. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas levée aussi tôt pour travailler.
Depuis l’université, je crois.
J’ai trouvé difficile de sortir du lit, mais une fois le premier café avalé en regardant le soleil se lever à son tour, ça s’est bien passé. Étrangement, ça a été moins pénible que je le pensais d’attaquer les corrections. C’est peut-être parce que l’univers et les personnages existent déjà et que je n’ai plus qu’à les fignoler.
La sortie à l’aquarium n’a pas duré toute la journée, alors j’ai pu travailler deux heures en attendant que les grands reviennent de l’école. Après avoir couché les enfants, je suis retournée à mon aquarelle et j’ai terminé le contrat de Lumières à 10 h 30, juste avant que James rentre. Je me suis endormie comme une souche dans ses bras.
J’ai pris le relais et je l’ai gâtée côté rêves.
« Étrangement, ça a été moins pénible que je le pensais d’attaquer les corrections ».
Parfois on n’a que commencer une tâche pour réaliser qu’il n’était si difficile. Ça m’arrive souvent!
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Finalement, c’est souvent la procrastination qui est lourde à porter.
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