Dimanche 5 octobre
J’ai essayé une recette de compote trouvée sur un blogue culinaire. L’auteure jure que c’est plus facile et nutritif de faire cuire la pomme entière avec le cœur et la pelure. Il suffit ensuite de l’écraser et filtrer le tout.
J’ai fait exactement ce qu’elle disait : j’ai coupé les pommes en huit, je les ai mis dans deux gros chaudrons et j’ai ouvert les ronds. Il a fallu attendre une heure avant que les pommes du haut commencent à chauffer. Pendant ce temps-là, celles du bas avaient collé au fond. J’ai dû transférer la bouillie pour laver les casseroles. Je les ai remises sur des grilles à feu ridiculement doux. Évidemment, ça a pris un siècle à cuire.
C’était pourtant clair : quatre pommes. Pas 50 livres.
J’ai ensuite écrasé les pommes avec un pile-patates. J’avais le bras mort et le pire m’attendait. Je devais filtrer la compote. Ah ! Ah ! Filtrer la compote ! J’ai commencé avec une passoire, mais les pépins s’enfuyaient à travers les trous. J’ai donc essayé le tamis. Après dix minutes, j’avais un quart de tasse de compote. James a sauté dans l’auto pour aller emprunter le moulin à légumes de Brigitte. Ça a marché trois minutes, puis la manivelle s’est déplacée, et j’ai dû mettre des gants de caoutchouc pour la réparer. Je me suis vite rendu compte qu’elle avait la danse de Saint-Guy. J’ai passé les deux heures suivantes à me chicaner avec elle pour finir cette fichue corvée. Je voulais empoter le tout, mais j’étais tellement tannée que je me suis contentée du congélateur. Une femme ne peut pas être parfaite en tout.
L’expérience m’a inspiré une flopée de serments :
- Ne jamais perdre de vue que si c’est trop beau pour être vrai, c’est que c’est trop beau pour être vrai.
- Ne jamais couper cinquante livres de pommes sans vérifier d’abord que les conseils d’une petite blogueuse tiennent la route.
- Me tâter sérieusement avant d’être infidèle à sainte Josée Di Stasio.
La voilà qui distribue des diplômes de sainteté maintenant. Je ne sais pas si ça passera au conseil d’administration.
Je t’ai imaginée dans ta cuisine avec toutes ces pommes et ce bordel !!! 🙂
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C’est effectivement le genre de choses qui se passent dans ma cuisine!
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Ah, Anne n’est pas la seule à suivre la recette et voir le résultat complètement différent… Te souviens-tu de la caipirinha que je t’ai fait? Très loin du goût prévu! 😶
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Oui, mais l’ivresse était tout de même au rendez-vous!
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