Avant de partir en Finlande, j’ai cherché ce que je voulais rapporter comme souvenir de voyage. Je ne voulais pas rentrer avec une boule de neige de la cathédrale d’Helsinki. En lisant un livre de Leena Lehtolainen, je suis tombée sur le mot Marimekko. J’ai appris que cette compagnie de design finlandais était reconnue pour ses motifs simples et colorés. J’ai tout de suite aimé leurs fleurs surdimensionnées.
Voilà donc ce que j’allais ramener de Finlande pour ma fille de 13 ans et moi. Quand je lui ai montré ma trouvaille, elle a adoré. Le lendemain, elle m’a montré le sac qu’elle voulait. Elle a ajouté, pour ne pas se montrer trop capricieuse :
Mais ça peut être n’importe quoi d’autre. À condition que ce soit du Marimekko.
Rendue à Helsinki, je me suis promené le nez au vent quelques jours pendant que mon mari travaillait. J’ai réussi à trouver deux boutiques Marimekko à un jet de pierre l’une de l’autre. Il n’y avait qu’un seul exemplaire du plus beau sac du monde et je l’ai acheté sans hésiter.
Les choses n’ont pas été aussi simples pour moi. À part les vêtements qui m’auraient fait passer pour une gentille éléphante en surpoids, tout était joli. J’hésitais entre le célèbre sac à grosses fleurs roses et rouges ou des espadrilles multicolores. J’ai choisi d’attendre mon mari pour me décider.
Une fois son congrès terminé, nous sommes allés nous promener en amoureux en commençant par l’Esplanade, cette rue magnifique. L’une des boutiques Marimekko s’y trouvant, nous y sommes allés. Le choix s’était encore densifié par la découverte, un peu plus tôt, d’un chapeau en laine bouillie fait à la main par une artisane helsinkienne. Choix cornélien.
Nous avons, mon mari, mes enfants et moi, un intérêt lilliputien pour le magasinage. Après une heure, nous avions déjà atteint notre limite de boutiques, sans arriver à nous fixer. D’autant que le café Kappeli avec sa verrière en bois nous faisait de l’œil. Nous avons décidé d’aller y manger (oui, encore du poisson), de nous offrir une croisière et de revenir compléter nos achats un peu plus tard dans la semaine.
Après une journée sur l’île de Suomenlinna (le clocher de l’église sert aussi de phare pour le trafic maritime et aérien, une particularité unique au monde), il nous restait encore deux journées à passer à Helsinki. Nous avions prévu terminer nos quelques achats, visiter une église creusée dans la pierre et manger dans un restaurant russe.
Quand nous avons demandé à la réceptionniste de l’hôtel de faire la réservation au restaurant, elle nous a regardés avec des yeux paniqués :
Mais c’est le solstice d’été! nous a-t-elle répondu. Tout est fermé.
Nous étions en vacances et pas du tout impressionnés par un aussi petit contretemps.
On va réserver demain soir, avons-nous répondu désinvoles.
Nous avons compris son désespoir.
Les commerces ferment toujours deux jours, au solstice d’été.
Je confirme, ils ferment absolument tout. Même les épiceries et les restaurants. Nous avons donc passé nos deux dernières journées dans une ville déserte, les Helsinkiens ayant tous fui vers leur chalet. On a pu se balader en plein milieu des rues, goûter au McDo local, lire sur le bord de mer, manger à l’hôtel et profiter du sauna.
Je suis rentrée à Québec avec LE sac qui a fait bondir ma fille au plafond. Pour ma part, j’étais bredouille et un peu déçue. J’ai donc décidé que j’allais faire moi-même mes souvenirs de voyage. Quelques jours de travail et une tonne de stylos Scharpie ont fait de moi l’heureuse propriétaire d’une paire de chaussures et d’un sac d’épicerie Marimekko.
Les enfants ont adoré mon projet de bricolage et se sont fait eux aussi des chaussures personnalisées. Le thème de mon fils était « on cache le blanc ». Ma fille, elle, a choisi d’assortir ses espadrilles à son sac.
Vous remarquerez que le projet de ma fille est resté en plan. C’est sûrement parce qu’elle a un vrai sac Marimekko. La chanceuse.
Je suis toujours impressionné par ton sens de l’initiative et ta créativité: on n’a pas pu acheter du Marimekko, pas de problème on va en faire ! Tes chaussures sont encore plus belles que celle de la boutique à Helsinki.
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J’ai bien fait de ne pas en acheter finalement : ça ne va pas avec grand chose. Tu vois, en plus, je suis économe! (mais je regrette encore le sac. Et le chapeau!)
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D’après les motifs de Marimekko, j’imagine que vous allez aimer Romero Britto, un artiste brésilien qui vit aux EEUU. Il fait des tableaux et d’autres produits avec ses dessins, et j’ai même vu quelques mugs avec ses motifs dans les boutiques de la Petit Champlain.
http://www.britto.com/front/originals
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J’ADORE! On fonce au Petit Champlain! Merci pour le tuyau!
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J’adore la fin et oui ma coquine tu as trouvé la raison pourquoi je n’ai pas encore fini mes chaussures.
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Le kit va flasher encore plus que le sac tout seul!
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