À l'orée de la ville

La première neige s’est sentie si bien accueillie qu’elle a décidé d’inviter les copains. Ce matin, nous nous sommes donc réveillés en compagnie d’un vent vexé d’être arrivé en retard à la fête. Une demi-heure plus tard, on perdait le courant. Il a fallu un peu plus d’une heure pour qu’il soit rétabli. J’ai décidé d’utiliser ce repos forcé pour finir le bonhomme de neige que j’avais commencé il y a longtemps. J’ai allumé des bougies, mis de la musique de Noël sur mon I-Pod et me suis laissée aller à fredonner « Le petit renne au nez rouge ».
Je suis assez fière du résultat final, même si j’ai récolté la traditionnelle brûlure de fusil à colle (qui n’a malheureusement pas le prestige de la brûlure de poêle) au moment de camoufler l’arrière avec de la feutrine.

Je sais qu’il est de bon ton de trouver Noël kitsch et de le confiner aux trois jours entourant le 25 décembre, mais c’est plus fort que moi : j’adore ce moment de l’année et je l’attends avec la même ardeur que quand j’étais petite.

J’aime l’esthétique et rouge et vert, j’aime la bouffe, les cadeaux et la musique, j’aime l’odeur du sapin et des galettes qui cuisent. J’aime les fêtes de famille et les partys entre amis. Et surtout, surtout, j’aime la neige, les ballades en raquettes de nuit et les sorties en ski de fond avec des films de Noël sous la couette au retour. Je serai privée de magie blanche cette année parce que nous rentrons en Alsace et qu’il faut être rudement chanceux pour y voir un flocon, mais les marchés de Noël, le vin chaud et les fêtes de famille à gogo valent toutes les tempêtes de neige du monde.

Je vous laisse, je dois aller coudre des bas de Noël pour mes Alsaciens.